Selon la loi Spinetta du 4 janvier 1978, une assurance garantie décennale est obligatoire pour toute entreprise travaillant dans le domaine de la construction. Que vous soyez constructeur de villas, architecte, artisan, ingénieur ou autoentrepreneur, vous devez le prévoir dans votre budget quoiqu’il vous en coûte. Comment faire pour que votre police d’assurance garantie décennale ne soit un coût trop lourd pour votre activité ?
Mode de calcul de l’assurance décennale
Dans un premier temps, il faut savoir comment est calculé le montant de la police d’assurance. Les éléments donnés ci-après entrent dans le mode de calcul des assureurs. La localisation géographique de votre entreprise, la nature de son activité et sa forme juridique sont les premières données que votre assureur prendra en compte. Le volume de votre chiffre d’affaires est également un critère important. Les années d’expérience, les labels et les qualifications obtenues sont des points positifs dans le mode de calcul. Par-contre, les éventuels malus à la suite d’anciens sinistres feront augmenter votre prime. Les couvertures, les garanties souscrites entrent en compte, bien évidemment. Et enfin, le montant de la franchise sera un point non négligeable. Les entreprises, tous corps d’état, paient généralement une prime d’assurance plus élevée, car elles sont responsables de plusieurs corps de métiers en même temps, telle que la maçonnerie, le carrelage, l’électricité ou la plomberie, etc. De même si votre entreprise a déjà eu des sinistres auparavant, une surprime vous sera appliquée. Dans le cas où plusieurs sinistres vous ont déjà valu des malus, les assureurs peuvent refuser votre demande de souscription.
Les astuces pour diminuer la prime d’assurance garantie décennale
La première astuce est la déclaration de votre chiffre d’affaires. Si vous êtes un autoentrepreneur en démarrage d’activités, votre assureur vous demandera un prévisionnel de chiffre d’affaires et il est conseillé de ne pas surestimer vos activités, car cela fera augmenter inévitablement votre police. La sous-traitance est à éviter au maximum, car le taux de risque est élevé pour l’assurance, du fait du manque de renseignements sur les intervenants des travaux. La seconde astuce est de se limiter aux garanties obligatoires : la garantie décennale et la responsabilité civile professionnelle. En effet, les assureurs vous proposeront toujours des options pour étoffer votre garantie, mais qui ne fera que rendre plus chère votre prime d’assurance. Il en est de même pour les garanties complémentaires telles que l’assistance juridique ou d’autres services auxquels il ne faut pas se précipiter de rajouter. La troisième astuce est de ne pas hésiter à augmenter le montant de la franchise. Il ne faut pas oublier que la franchise ne se paie qu’en cas de problème.
Et vous ne doutez pas de la qualité de votre travail, n’est-ce-pas ? Si votre entreprise a des années d’expérience dans le domaine et qu’elle peut produire une attestation qu’elle n’a pas eu de sinistre majeur sur ses chantiers, vous pourrez négocier plus facilement un rabais sur votre prime d’assurance. La dernière astuce et non la moindre, c’est de faire le plus de comparaisons possible. Il ne faut pas hésiter à mettre en concurrence plusieurs assureurs professionnels. Des fois, et c’est un tort, les entreprises vont chez leur assureur habituel et se fient aveuglément à la proposition qui leur est faite. Aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte peut s’avérer payant pour votre trésorerie puisque d’un assureur à un autre, une différence entre 20% à 30% peut être constatée pour les mêmes garanties souscrites. Des comparateurs en ligne peuvent également vous aider dans votre choix d’assureur et vous permettent de trouver la meilleure garantie au meilleur prix.